Pierre, va connaître une vie de tourments. Un père violent, alcoolique, les frigos vides et les services sociaux. Après être resté quelques années à la DASS, une nouvelle vie, apparemment prometteuse, s’offre à lui et à sa famille. Il ne lui faudra pas longtemps pour découvrir son homosexualité, et tout ce que le
Milieu peut offrir : Drogues, Luxure et perfidie. Le prix de son insouciance lui coûtera cher, puisque devant ces innombrables tentations, il cèdera à toutes. En plein drame familial, il apprendra sa séropositivité et commettra quelques forfaits, devenant à s’y méprendre un de ces démons du Milieu de la nuit. Au bout de plusieurs actes de félonie, Mère Nature Brandira son sceptre pour faire s’abattre sur lui la foudre en retour de ses actes, certains honteux et contraires à la morale. Après maints avatars, le pire de ses châtiments arrive, celui qui par force des évènements, lui apportera une rédemption salvatrice, salutaire.
1-« Au bout du compte, avec le recul nous pouvons nous apercevoir, que même s’il y a de très bonnes choses dans ces milieux "Gaythos", il y en a aussi de très mauvaises. Il faut user de tout, sans jamais abuser de rien, au risque de périr dans d’infernaux tourments. Tous les moyens d’échappatoires dont dispose ce milieu, sont en fait des subterfuges pour nous, communauté du troisième sexe. Ils nous affaiblissent, nous happent à petit feu dans une tornade infernale de chimères, souvent avortées, nous faisant perdre le sens de la réalité pour au bout du compte, nous fourvoyer. Et certains se rendront compte, l’âge de la jeunesse passée, ceux pour qui la naïveté aura gardé clos leurs yeux, une fois face au grand miroir du « Moi », qu’ils sont et finiront seuls.
D’autres ayant encore la fleur de l’âge, au milieu de ce chaos, se réfugient dans des endroits glauques, comme des lieux de drague, des back room, autant aventureux qu’avilis de par certaines rencontres, sollicitant le diable et son lot de MST.
Il faut savoir que dans des endroits comme ça, en l’occurrence les lieux de rencontre, la plupart des mecs sont là pour la même chose : Les arts de la fornication polygamique. Certains plus téméraires s’y font égorger, ou d’autres se font lacérer le rectum, pour être sûr qu’ils ne soient plus des sodomites. C’est un de ces lieux que les homophobes adorent, arrivant s’il le faut à une dizaine ou plus, pour humilier, brutaliser et mettre à « l’amande » tous ceux qu’ils intimident. Ce qui est triste dans l’histoire, c’est que beaucoup sont mineurs. Les parents ignorent tout de l'orientation sexuelle de leur progéniture et ne savent pas non plus, ce qu’ils font de leurs soirées. Enfin, il ne faut pas oublier ceux dont on doit tout autant se méfier, les « plombeurs », ceux qui font semblant de se protéger, prenant leurs proies au dépourvu en les contaminant par le pire des démons, le SIDA.
Certains vont jusqu'à percer volontairement le préservatif. Est-ce qu'ils veulent les punir de quelque chose ? Peut-être bien, mais personne n'a le droit de décider qui va avoir sa vie foutue en l'air. Ils profitent de leur naïveté, de leur innocence, pour les faire chuter dans l'infernale tourmente, assurant ainsi la pérennité de cette génération désenchantée.
Tout ces harems, qui en apparence nous offrent tout un panel de divertissements pas forcément mauvais, nous poussent à l’abus, nous faisant oublier la règle essentielle : user de tout, mais n'abuser de rien. Ceux qui bravent certaines de ces règles de préservation, se voilant la face et avalant les couleuvres du diable, auront à payer le prix de leurs inconséquences. Ces individus de par leur agissement, se font les suppôts de Satan devenant ainsi les instruments de la mort, en abrégeant la vie des autres et sans scrupules sèment la destruction autour d'eux. Cet acte est égal à commettre un crime contre l'humanité et envers Mère Nature, dont nous sommes tous les enfants ».
2-Nous avons pris alors la direction de l’avenue « Thiers » à pied, histoire de continuer à nous dèshiniber et nous imaginions le harem de mecs qui allait nous accueillir les bras ouvert, dès qu’ils verraient la candeur de notre âge.
Arrivés face à cette usine du sexe nos cœurs battaient la chamade, nos plexus étaient écrasés tellement nous appréhendions. Nous nous sommes alors regardés et voyant l’un dans les yeux de l’autre que nous étions excités, sans réfléchir nous avons ouvert la porte. Le beau blond vénitien qui était en charge de l’accueil, avait l’air de douter de la majorité de mon frère mais, ne posa aucune question y voyant peut-être un intérêt personnel.
Une fois le sas de sécurité franchi, une odeur d’eucalyptus nous envahit instantanément. A cause de tous les joints que nous avions fumés et de la chaleur ambiante, nous avions l’impression de respirer de l’oxygène à l’état pur. Le va et vient des voyeurs pressés de voir notre anatomie ne tarda pas dans le vestiaire où nous étions en train de nous dévêtir. Nous devions Xavier et moi, même si nous n’avions que peu ou prou d’expérience de ces lieux, faire abstraction de notre gêne et profiter sans modération de cette maison de la luxure. De toutes façons il était déjà trop tard pour reculer, nous étions déjà repérés et chez certains, dans leur regard inquisiteur nous pouvions lire que nous allions passer gentiment parlant, un mauvais quart d’heure.
Ce royaume « dur anus » offre absolument tout ce que les addictes pathologiques du sexe cherchent. Habillés comme des grecs, Xavier et moi avons commencé par le côté snack qui lui, servait de point de ralliement pour optimiser les plan Q.
Ensuite, une fois dans la piscine à remous tous les mecs à qui vous pouviez plaire vous jetaient un regard explicite et venaient à vous si vous répondiez. C’était invraisemblable, à peine vous commenciez une fellation que d’autres s’approchaient espérant participer et si vous adhériez ça finissait inévitablement en orgie lubrique. Ceux que j’appelle péjorativement les vétérans pervers, ne se gênent pas non plus pour venir vous tripoter profitant de la moindre opportunité. Et forcément, rejetés de par leurs aspects répugnants, difformes, flasques et carrément monstrueux pour certains, ils finissent par aller se masturber dans le salon de films pornos.
Nous avons étés ensuite dans le hammam qui d’ailleurs, de toutes les prestations de l’établissement est la plus agréable. C’est l’endroit propice quant on y est pour y repérer tout les canons potentiels qui y sont et une fois dedans on s’arrange pour s’asseoir tout près, sondant ainsi leurs excitabilité à votre égard.
Dès que la sueur fait que votre peau est lisse et bien glissante, vous devenez fébrile et vibrant de désir alors que vous n’avez pas encore commencé de corps à corps avec l’un de ces adonis. Le contexte est tel que vous entrez quasiment dans une transe enivrante devenant libertin et vous finissez par vulgairement parlant, vous laisser baiser comme si vous alliez mourir demain.
Nous étions mon frère et moi tellement « chauds », que nous avons été obligés d’aller prendre une douche, mais là encore des éphèbes
s’y trouvaient comme s’il nous était impossible de sortir de ce rêve érotique, bien que nous n’en ayions pas envie. De même, chacun avait les attributs qui lui incombaient de par ses origines, ce qui laissait un large panel de choix.
Dans le jacuzzi là où régnait la dépravation, les serfs de la pornographie se faisaient sodomiser devant qui voulait bien regarder et incitaient ceux qui voulaient se laisser tenter à entrer dans le cartel de la partouze.
Quand on regarde ce qui ce passe dans les saunas, on à l’impression d’être dans les grandes orgies romaines d’antan ; tout le monde
fornique, se mélange et pour ceux qui sont les plus convoités, il faut faire comme à la « C cul », prendre un ticket. Quant aux « folasses », qui à cause de leurs manières ne trouvaient pas d’étalons à monter, on pouvait les voir ricaner se moquant de certains flétris par le temps.
Nous avons quitté le sauna en soirée et nous étions euphoriques, n’en revenant pas de cette journée qui fut aussi instructive qu’enrichissante ; nous avions l’impression d’avoir fait des bêtises de « grands ».
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